Prendre soin de son corps et de son esprit
Quand le corps parle avec ses maux
Quand le corps s’exprime avec ses douleurs rebelles ou ses maladies chroniques…
Quand les médicaments ne suffisent pas à soulager durablement ou quand les crises se font de plus en plus fréquentes, on a coutume de dire « C’est dû au stress !»
On attribue alors à ce fameux stress la responsabilité de tous nos maux, le considérant comme un impitoyable tyran : « Mais, je suis bien obligé de faire mon travail, de m’occuper des enfants, ce n’est pas si facile… »
On se sent alors doublement victime, pris en étau d’un côté par une overdose de travail et de responsabilités imposées et de l’autre par cette punition injuste infligée par notre propre corps.
Quelle incohérence ! On croule alors sous le poids des contraintes liées tant au travail qu’à la douleur, comme si celle-ci en était inévitablement le prix à payer.
On sent monter en nous une colère contre la société, le patron qui nous exploite, les médicaments qui ne marchent pas et toutes ces personnes négatives qui nous accablent encore plus. La colère exacerbe alors la sensation physique dans une irrémédiable spirale infernale. Commence alors une longue lutte contre la douleur, soi-même et bien sûr le stress avec toutes les personnes de notre entourage.
Mais malheureusement, plus on lutte et plus la douleur augmente. Alors que faire ?
Peut-on lutter contre le stress?
Pour commencer, qu’est-ce que le stress ?
Le stress est une réaction normale, ou « comportement de réponse physiologique » qui permet de répondre de façon appropriée à une situation de danger. Lorsqu’un évènement arrive de façon brutale et inatendue dans notre vie, il impose une réaction d’urgence du corps pour s’adapter et faire face à la nouvelle situation.
C’est la réaction de combat, fuite ou inhibition qui a été décrite par les comportementalistes américains W.Cannon et H.Selye.
Selon le caractère de l’agent déclencheur ou votre propre personnalité, vous allez soit vous battre si vous vous sentez à la hauteur, soit fuir si le danger vous semble trop important, soit rester complètement sidéré si vous ne savez pas quoi faire ou perdez vos moyens.
Cette réaction immédiate du corps pour faire face à l’urgence correspond à une activation de la glande amygdale dans le cerveau, qui stimulera via l’hypothalamus, la sécrétion d’Adrénaline.
C’est la première hormone de stress, qui va favoriser la défense de l’organisme en apportant du sang et du glucose aux muscles, activer le cerveau pour vous défendre et bloquer la digestion pour privilégier les réactions de combat ou de fuite.
Mais cette hormone arrivant en quantité importante, va provoquer des sensations spécifiques : contractions musculaires pouvant être douloureuses, serrements de l’estomac pouvant provoquer gastrites et colites, contraction du plexus pouvant entrainer des oppressions respiratoires et accélérations cardiaques responsables de précordialgies et de tachycardie.
Ces symptômes que l’on peut apprendre à reconnaitre comme indicateurs de stress, sont transitoires et régressent normalement avec la cause du stress, à condition que celui-ci ne se prolonge pas, ou que l’on sollicite dès que possible, un « moyen de compensation » pour retrouver son équilibre.
Pourquoi dit-on qu’il faut écouter son corps ?
La plupart du temps, les émotions sont inconscientes et les vrais facteurs de stress sont également inconscients. Il faut savoir que 95% de nos comportements, dont la réponse de stress fait partie, obéissent à des mécanismes inconnus de la conscience.
La seule chose que nous ressentons comme une réalité, est la douleur qui en résulte.
Par conséquent, cela ne sert à rien de lutter, car en cherchant à lutter contre une réaction naturelle de son corps, on ajoute forcément du stress au stress. Inutile aussi de chercher à l’ignorer, ce qui lui laisse alors libre cours pour se développer. Ce qui fonctionne en revanche, est un dialogue avec son inconscient pour comprendre ce qui se passe en soi grâce à la méditation ou l’hypnose par exemple. L’intuition nous permet alors d’écouter notre corps pour entendre ces signaux de stress comme des invitations à retrouver rapidement notre équilibre.
Lorsque vous ressentirez ces signaux de stress, vous entendrez que votre corps vous demande de retrouver son équilibre grâce à des mesures de récupération à la fois sur les plans physique et mental. Il s’agira de mobiliser des ressources physiques et psychiques pour mettre fin dès que possible à la réaction physiologique de stress.
En cas d’absence de récupération, d’insuffisance de ressources ou de stress trop violent ou prolongé, la sécrétion d’hormones de stress va se poursuivre sur la durée et l’Adrénaline sera secondée par l’hormone Cortisol qui, pour permettre au corps de conserver durablement son état de sur-stimulation, va puiser l’énergie dans les réserves tissulaires de glucose, de protéines et de lipides.
C’est donc à partir de ce moment-là que l’organisme va commencer à se dégrader :
Le cartilage est attaqué et on va commencer à souffrir d’arthrose.
Les muscles vont manquer de glucose et vont se contracturer : on va avoir des douleurs musculaires.
Le pylore contracté va empêcher la vidange de l’estomac et la digestion sera entravée, cela provoquera des acidités dans l’intestin grêle, favorisant les inflammations comme les tendinites, la prise de poids et les colites.
Les os vont se fragiliser et se casser plus facilement.
Le foie qui est un gros consommateur d’énergie, va manquer de carburant et la digestion se fera mal, on aura des nausées et se sentira fatigué.
Tous les problèmes de dysfonctions et de défaillances immunitaires vont favoriser rhumes, infections ou inflammations récidivantes.
Les médicaments n’auront forcément qu’un effet transitoire tant que la cause du stress persistera sans sollicitation de ses moyens de défense.
On dira alors « C’est le stress !»
Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut rien faire car lorsqu’on écoute son corps pour comprendre ce qui se passe à l’intérieur, on peut découvrir plein de solutions de secours.
Les ennemies cachées de notre santé
Il est facile et tentant lorsqu’on se sent stressé, d’accuser les autres, la société, le patron, les enfants et le reste de son entourage, mais ce que l’on sait moins, c’est que la principale cause de stress en jeu dans les somatisations, sont nos propres émotions. Ces tensions inconscientes sont les pires consommatrices de notre énergie vitale, agissant insidieusement à l’abri de notre conscience. Parmi elles, on trouve par exemple :
La dépression essentielle qui s’installe suite à des pertes, des deuils non dépassées et des regrets, entrainant une perte d’énergie avec tristesse et fatigue persistante, souvent masquée par une hyperactivité.
L’anxiété latente qui est une anxiété sans objet précis mais durable, apparaissant suite à des expériences traumatisantes. Elle se manifeste sous la forme de dramatisation du futur, hypocondrie et tendance à une sur (auto) médicalisation.
La colère intérieure qui est déclenchée suite à des frustrations, des conflits ou des contrariétés et produit des sentiments de rancœur, de jalousie,de rumination et d’agressivité récurrentes.
Les croyances limitantes qui sont par exemple ces sensations d’abandon, de trahison, de rejet, d’incapacité, d’injustice récurrentes qui sont issues de traumatismes d’enfant et réactivées à chaque contexte similaire.
Les insatisfactions chroniques qui sont générées par les frustrations professionnelles ou affectives prolongées sur des années, pouvant induire alternativement épuisement énergétique, Burn-out, anxiété et colère.
L’ absence de mentalisation qui est l’incapacité à prendre conscience et exprimer ses émotions, ce qui empêche de faire face au stress efficacement.
Comment retrouver son équilibre ?
La maladie résulte d’un déséquilibre soit trop intense, soit trop prolongé entre
Les stimuli pathogènes qui peuvent être externes ou internes : Mauvaise alimentation ou hygiène de vie, contexte difficile, environnement, surmenage, émotions négatives, conflits intérieurs, tensions… d’une part, et
Les moyens de défenses également externes ou internes : Résistance et capacités physiques : terrain, entretien physique, soins médicaux, ressources psychiques, bonne gestion des émotions, capacité de faire face au stress…
Comment lui faire face ?
Pour retrouver rapidement votre équilibre, il faudra agir sur tous les facteurs de stress physique, psychique et environnemental. Il y a donc à la fois des mesures physiques à prendre pour décharger les tensions induites par le stress, des mesures psychiques pour lui faire face et des changements à opérer dans le contexte de vie pour retrouver de meilleures conditions de bien-être.
Sur le plan physique :
Pour retrouver calme et sérénité après une période de stress, il va s’agir de neutraliser cette sécrétion accrue d’adrénaline par une sécrétion naturelle d’hormone de bien-être telles que la Sérotonine, la Dopamine ou les Endomorphines qui vont s’opposer aux effets activants de l’Adrénaline et permettre le retour d’un état normal de calme et de bien-être avec un effet antidouleur. Ces hormones sont de vrais médicaments naturels que l’organisme produit lui-même dans certaines conditions de bien-être et de plaisir comme le sport, les loisirs, la relaxation, les soins du corps, ainsi qu’une alimentation saine et une activité passionnante.
Sur le plan psychique :
Il s’agit de développer des « moyens de défense pour faire face au stress ». Ce sont vos ressources psychiques qui vous ont été transmises par apprentissage pour faire face aux situations difficiles. Selon votre éducation ou votre tempérament, vous utilisez plutôt
– L’humour pour relativiser et prendre du recul par raport aux évènements désagréables,
– L’empathie pour comprendre les comportements d’autrui afin d’y répondre judicieusement,
– L’imagination pour anticiper le futur afin de favoriser réussite et guérison,
– La créativité pour exprimer ses talents personnels et réaliser ses désirs profonds,
– L’estime de soi pour se libérer de ses inhibitions en s’appuyant sur ses points forts,
– La confiance en soi pour favoriser la réussite de ses projets,
– L’affirmation de soi pour faire respecter ses besoins et valeurs,
– Le désir de prendre soin de soipour rester en bonne santé ou favoriser sa guérison.
– La mentalisation pour prendre du recul, relativiser et reflechir aux meilleures solutions pour régler le problème.
Certains traumatismes vécus dans l’enfance, peuvent empêcher le développement de ces ressources. Une fois adulte, ces carences provoqueront des états de stress spécifiques et donc des somatisations dans des contextes bien particuliers.
Sur le plan environnemental :
Il s’agit de réharmoniser ses besoins profonds avec ses actes en effectuant des changements pour se réadapter aux nouvelles conditions de vie qui se présentent. Selon les cas, il faudra
– Remplacer ses habitudes toxiques ou addictives par des alternatives plus profitables,
– Adopter une pensée positive pour trouver plus facilement des solutions favorables,
– Adapter son rythme de vie, ses relations ou son organisation à ses besoins profonds.
Quel est donc le sens de ces maux ?
En fin de compte, on s’aperçoit que la maladie n’est plus la fatalité qu’on s’imaginait, mais une occasion offerte par son corps, de changer ce qui doit l’être en soi ou autour de soi, pour se remettre en phase avec ses désirs profonds. Cet équilibre à rechercher régulièrement vous permettra
– Au niveau physique de récupérer une meilleure santé et une vitalité tres agréable,
– Au niveau psychique, de retrouver une envie de faire et de meilleures capacités de réussite,
– Au niveau social, de réinvestir cette énergie dans vos relations familiales, amicales et professionnelles.
En fin de compte, les maladies résultent de tout un processus affectant dans une même mesure le corps, l’esprit et les relations à son entourage.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un torrent au cours variable remplit de surprises et de rebondissements. Exigeante pour nous offrir le meilleur, elle nous demande sans cesse de nous adapter aux nouvelles conditions de vie, d’activité et d’environnement, en faisant face à tous les aléas qui se présentent sur notre chemin.
Les maux du corps apparaissent ainsi comme les signaux d’alarme de notre inconscient qui veille en permanence sur notre santé en nous demandant de prendre soin de notre corps, mais aussi de développer en nous les ressources psychiques qui nous manquent pour vivre en bonne santé et en toute sérénité.
Et si la maladie en fin de compte, était une invitation à repenser son art de vivre, à faire rentrer un peu plus de bonheur dans sa vie pour l’apprécier pleinement et cultiver sa joie de vivre ?
Devenez acteur de votre santé
J’ai conçu pour vous une thérapie sur mesure, pour vous offrir en quelques séances seulement, des outils importants vous permettant de prévenir voire de soulager vous-même ces petits désagréments qui reviennent régulièrement vous gâcher la vie. Si vous souffrez de douleurs récurrentes sans cause apparente, une Thérapie psychosomatique vous permettra de repérer les liens évenements-émotion-symptôme impliqués dans leur apparition. L’objectif sera alors de désactiver les éléments déclencheurs de stress et de développer les ressources manquantes précises pour pouvoir désormais gérer ces situations en toute sérénité sans retour de douleurs.
Après une analyse approfondie dans tous les secteurs de votre vie, les causes physiques, émotionelles et relationelles souvent inconscientes de vos douleurs ou maladies, seront identifiées. Nous concevrons alors ensemble un programme d’exercices adaptés pour mettre un terme définitif à vos somatisations. La libération de vos tensions intérieures vous offrira un regain de vitalité nettement perceptible, qui sera réinvesti au profit de votre joie de vivre, de vos projets et de vos relations. Vous deviendrez alors acteur de votre santé et de votre bien-être pour rester durablement en bonne santé et dire adieu aux maux du corps.
Geneviève Choussy Desloges. Thérapie Psychosomatique. www.genevievedesloges.com